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L'HYPOTHERMIE CHEZ LE NOURRISSON

           

L'HYPOTHERMIE CHEZ LE NOURRISSON

L'HYPOTHERMIE CHEZ LE NOURRISSON 

DEFINITION:

C'est la chute de la température corporelle centrale au dessous de 35°c (au dessous de 36°c chez le nouveau né).
La mesure de la température –à la recherche d'une hypothermie -doit être faite par un thermomètre électronique qui peut afficher des degrés bas de la température, contrairement au thermomètre à mercure qui est limité à 35°c.

PHYSIOPATHOLOGIE:

L'hypothermie se voit surtout chez le nouveau-né :                           
- A sa naissance, celui-ci passe d'une température intra-utérine de 37°C à une T° ambiante de 22°C.                                                                                                                                                                          
- Sa mince couche de tissu adipeux et son incapacité de frissonner le rendent vulnérable aux variations de T°.                                                                                                                                                                
 - En plus, chez le prématuré, il ya une immaturité du centre de thermorégulation. 
- Le nouveau-né met de 8-12 h avant de stabiliser sa T° corporelle :
 Si les mesures adéquates ne sont pas appliquées, sa T°corporelle peut chuter de 0,1°C/mn.
- Les pertes thermiques se font par 4 mécanismes : conduction, convection, radiation, et évaporation.

 ETIOLOGIES:


A) CHEZ  LE NOURRISSON  ET LE GRAND ENFANT:

  • Noyade.
  • Exposition prolongée au froid.
  • Etat septicémique (infection sévère).
  • Denutrition sévère.
  • Hypothyroïdie 

B)  CHEZ LE NOUVEAU NE :

  • Prématurité
  • Faible poids de naissance.
  • Souffrance anoxo- ischémique néonatale.
  • Infection néonatale grave.
  • Insuffisance de chauffement de la salle d'accouchement.
  • Nouveau né insuffisamment couvert en temps froid.
  • Retard d'allaitement en saison froide.

ASPECTS CLINIQUES:

A) CHEZ LE  NOURRISSON ET LE GRAND ENFANT:

On distingue 4 tableaux cliniques en fonction du degré de la chute de la T°.

  1. Hypothermie légère(entre 34 et 35°c) : Frissons, chair de poule, tachypnée, tachycardie, peau froide et cyanose des extrémités.
  2. Hypothermie modérée (entre 32 et 34°c): Hypersthesie cutanée, crampes musculaires, peau froide, pâleur, cyanose buccale,bradypnée, bradycardie, hypotension.
  3. Hypothermie grave(entre 25 et 32 °c): Troubles de la conscience (léthargie puis coma), collapsus cardio-vasculaire, détresse respiratoire avec bradypnée et cyanose buccale,  bradycardie avec troubles de rythme cardiaque, peau très froide, et rigidité musculaire.
  4. Hypothermie majeure(au-dessous de 25°c) : Etat de mort apparente avec abolition des réflexes cornéen et photomoteur et mydriase (mort cérébrale aux environs de 15°c.). Fibrillation ventriculaire avec risque d'arrêt cardiaque.
  •      Apnées avec cyanose généralisée.
  •      Collapsus cardio-vasculaire sévère.
  •      Convulsions et rigidité musculaire.

B) CHEZ LE NOUVEAU- NE:

  3 tableaux cliniques :

  1) Hypothermie légère (entre 35°et 36°c) :

  •     Peau froide avec cyanose des extrémités.
  •     Cri faible.

  2) Hypothermie modérée (entre 32 et 35°c) :
     

  •  Peau froide avec cyanose buccale.
  •  Succion faible.
  •  Hypo- réactivité.

 3) Hypothermie grave (<32°c) :

  • Sclerème et œdèmes des membres .
  • Détresse respiratoire avec respiration irrégulière.
  • Léthargie.
  • Bradycardie.

COMPLICATIONS:

  • Collapsus cardio-vasculaire et fibrillation ventriculaire dus à un réchauffement rapide (vasodilatation).
  • Hémorragie pulmonaire.
  • Hémorragie digestive de stress.
  • Troubles de rythme cardiaque.
  • Insuffisance rénale par nécrose tubulaire.
  • Thromboses intravasculaires.
  • Gangrènes des extrémités.

               


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